Adopter ou contourner les fonctionnalités de Google Ads : Le grand débat
Lors du SMX Advanced, deux experts en Google Ads, Ben Kruger et Anthony Higman, ont débattu sur ce sujet brûlant. Voici les points clés issus de leur discussion.
Performance Max (PMax) pour les non-commerçants
Ben Kruger défendait l’idée d’adopter PMax, affirmant qu’il représente l’avenir des outils Google :
« PMax est clairement le futur chez Google. Tout semble converger vers cette fonctionnalité dans leurs communications. »
« Ne pas maîtriser cet outil pourrait vous laisser à la traîne lorsque d’autres méthodes seront abandonnées. »
Kruger voit en PMax une opportunité d’expansion grâce aux insights générés par l’IA sur divers canaux. Cependant, il conseille de ne pas s’y fier exclusivement et recommande une approche stratégique plus large.
De son côté, Anthony Higman déconseille PMax pour les marques non commerciales :
« Le fait que Google pousse agressivement PMax ne signifie pas que tout le monde doit s’y précipiter. »
« Mon principal problème avec PMax est le manque de transparence. L’automatisation n’est pas adaptée à tous. »
Higman souligne l’importance du contrôle et la visibilité des dépenses publicitaires surtout pour ceux ayant un budget limité.
Meilleur type de correspondance
Kruger privilégie la correspondance large plutôt qu’exacte :
« Les requêtes deviennent plus uniques et spécifiques ; vous ne pourrez jamais couvrir cela avec une correspondance exacte. »
« La correspondance large analyse des signaux variés comme les recherches passées et la localisation. »
Selon lui, elle permettrait mieux d’appréhender les intentions des consommateurs grâce à l’IA.
Higman préfère cependant la correspondance exacte :
« C’est une question de contrôle ; moins on a le contrôle plus cela dilue nos résultats. »
Il estime que bien qu’elle soit coûteuse, elle offre un ciblage précis indispensable pour certaines campagnes.
Automatisation vs Contrôle
Pour Kruger, c’est avant tout la performance qui compte :
« Peu importe comment j’y arrive tant que je peux obtenir performance et croissance grâce aux meilleurs outils disponibles. »
Il prône un équilibre entre automatisation et contrôles stratégiques afin d’assurer une croissance significative.
Higman insiste sur le maintien du contrôle total :
“L’automatisation a ses cas d’usage mais nous devons garder le contrôle.”
Il craint notamment que les législations sur la vie privée compliquent davantage cette automatisation en réduisant les données exploitables.
Stratégie RSA (Responsive Search Ads)
Kruger maximise toutes les possibilités offertes par RSA :
“Je maximise complètement : 15 titres, 5 descriptions, etc.”
Cela permettrait selon lui d’accroître ses chances dans différents emplacements au sein des SERPs évolutives contrairement aux ETAs (Expanded Text Ads).
Cependant, Higman reste sceptique face aux RSAs :
“Ma stratégie RSA consiste à rester aussi proche possible ETA.”
Bien qu’il reconnaisse leur potentiel théorique, il constate toujours de meilleures performances avec les ETAs actuelles comparativement aux RSAs.
Perspectives Nuancées
Chaque expert a reconnu certains arguments valides chez son opposant :
- Higman admet les avantages des solutions automatisées pour les grandes entreprises cherchant à avoir une portée étendue.
- Kruger suggère que des stratégies axées sur le contrôle pourraient convenir aux entreprises ayant une capacité limitée à gérer de grands volumes de leads.
Ce débat met en lumière la tension persistante dans la communauté PPC entre l’adoption poussée de l’automatisation proposée par Google et le maintien de la granularité dans la gestion des campagnes.
En conclusion, bien que Google se dirige clairement vers des solutions davantage automatisées, la meilleure approche dépend des objectifs spécifiques de l’annonceur, de son budget et de sa capacité de croissance.